Les Âmes Nomades Toute ma vie j’ai lu sur le vélin des pages Les souvenirs émus de récits de voyages Des aventures épiques au parfum de mystère Des marches très mystiques sur des routes austères Et tous ils revenaient changés sans le savoir Dans leurs têtes émergeait le désir de revoir Certaines cités lointaines où la vie est plus douce Au cœur de vertes plaines où les fruits dorés poussent Leurs esprits réticents à rester sédentaires Ressassaient ces moments d’évasion salutaires Quand leurs pas les menaient loin des terres ancestrales Le vent frais devenait symphonie magistrale J’ai longtemps désiré partager leurs périples Pour pouvoir raconter à mes futurs disciples La vie d’un baroudeur sur les sentiers du monde Mais j’ai fixé mon cœur en cette ville féconde Dans ma maison de brique un feu me chauffe l’âme Et tout mon corps s’applique à préserver la flamme Cette passion vivace qui anime mes nuits Parcourant mon atlas quand le sommeil me fuit Je songe encore debout à retrouver
L'ile des reveries antiques (FR) by HydromelKing, literature
Literature
L'ile des reveries antiques (FR)
L'île des rêveries antiques Je déambule dans le cimetière de mes espérances Accroché à l’obsolescence de mon existence Comme une peinture à l’huile florentine Diluée dans les vapeurs de la térébenthine Je vogue encore saoul au milieu des quais enfumés Rêvant de clapotis sous les lanternes allumées Quand la marée retrousse ses ourlets d’écume Les cyprès de Böcklin se dressent dans la brume Et un nouveau palais encerclé de falaises S'élève sur son île à la couleur de braise Mon esprit vagabond se raccroche à ce lieu Dont le jardin d’été est l’ouvrage des dieux Sur les traces d’Icare le maudit voltigeur Je voudrais m’envoler vers l’astre ravageur Les ailes repliées, un ange de pierre somnole Le long du chemin menant à la plage d’Éole Face aux vagues je retrouve l’apaisement divin Je me sens neuf comme le frétillant alevin Le chant de la marée est une mélopée Ressassant quelque fable ou antique épopée Je déambule dans cette rêverie sans fin Il flotte
Far on the horizon the sun sets I follow the fly of the swallows I want to walk among the alkanets To run free again in the meadows I need the warmth of your breath On my shoulder when I’m asleep My heart beats loud, unrelentless But in my dreams I fall into deep Do not lost your path in the mist When the dew is cold on your feet Stay away from that jealous beast Corrupting the good and the sweet Take your staff and head to north Cross the river on the old bridge Grey clouds going back and forth Until you’ll see the mountain ridge Dear daughter of the marsh springs I expect your upcoming return I’m not scare of what winter brings Due to the green songs that I learn I miss the warmth of your smile Just to feel invigorated I want to hug you, a little while Your arrival is awaited High in the sky the moon glows I feel lost in the slumber land I try to avoid all distorted shadows To stay far from the warlock wand Come to me by the lights of dawn Wrap me in your arms as
Dawn was rising on the wastelands, A subtle breeze carrying red sands, I remember golden hours, Love blossoming as tiny flowers. Nothing much sweeter than a dream, Joy poured in our souls its soft stream, I was so focused on my feelings, I didn’t see the wounds on your wings. Silence should reign inside my head, But I still hear your murmurs instead, And I cry like a child in pain, Tears are falling from my eyes in vain. At night all is calm and soothing, My mind can rest until next morning, The wind is blowing constantly, My dream is an endless tapestry. I’ve tried to forget who you were, I’ve tried to hide inside my own lair, Fading away is not for me, I need to begin a new journey. Dawn is rising on the wastelands, A subtle breeze carrying red sands, Sun will ascent, blazing flower, Love will come by the weirdest hour. HydromelKing November 14, 2021
Drifting into the night (EN) by HydromelKing, literature
Literature
Drifting into the night (EN)
Cold is the light As I’m drifting in the wild stream Long is the night I try to follow the silver moon beam A thousand nights And so many stars glowing, I’m in extasy No cries, no fights Among the celestial bodies of the galaxy I wonder why I don’t fear to face the mirror of darkness Maybe am I Just awaken, slowly drifting into madness All I can hear Is the choir of heavenly voices far away I disappear Drifting to the dawn of a brand new day HydromelKing October 17, 2021
I’m spending my time in vain once again, Trying to forget the taste of my bitterness, I can’t fool myself though I’m still in pain, I miss my old cage, the fortress of darkness. I walk under the grey skies waiting for rain, I got rivers of tears in my eyes, silent cries, Like steel my heart is cold, a marble fountain, Its bloody stream never stops whereas love dies. I still wonder why, I’ve lost all my beliefs, Teach me, teach me, oh Goddess of the Seas, You, who sleeps at the feet of the white cliffs, Where the bliss hides, I feel lost like Ulysses. HydromelKing October 3, 2021
L'homme-poussiere (FR) by HydromelKing, literature
Literature
L'homme-poussiere (FR)
L'homme-poussière L’homme-poussière parcourt les contrées arides, Sur ce pays ses yeux se posent avec plaisir, Il connait les secrets des dieux impavides, Seul le vent froid des terres stériles peut le saisir. Il emprunte la vieille route des sables gris, Serpentant sans cesse à travers le paysage, En contrebas des dunes, parsemée d’éboulis, Et jamais il ne souffre de l’absence de passage. De ses doigt longs et fins il ausculte la roche, Fendant l’air bleu azur, le faucon est en chasse, L’homme-poussière entend résonner les cloches, De la ville ensablée où l’ennui trépasse. Il franchit la porte millénaire en sifflant, Tout lui est familier et pourtant si étrange, Ces odeurs d’épices et de miel ou de safran, Cette femme qui le frôle, au doux parfum d’orange. Il se dirige vers le centre de la cité, Un souffle pur faisant frémir le linge blanc, Sur le parvis du temple aux colonnes marbrées, Il se délecte du récital des croyants. Il se laisse envahir par l’ivresse